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Révolution verte : Les décrets tertiaires changent la donne pour le secteur immobilier

Le secteur de l’immobilier fait partie des principaux responsables du changement climatique. La construction des bâtiments génère en effet une importante quantité de carbone. Afin de réduire l’impact de ce secteur, le gouvernement a instauré plusieurs réglementations, dont le décret tertiaire. Véritable catalyseur de changement, ce dernier redéfinit les normes énergétiques pour les bâtiments tertiaires. Quel est l’impact de ce décret sur le secteur immobilier ? Découvrez tout dans cet article.

Optimiser les constructions pour réduire les consommations énergétiques

Le decret eco energie tertiaire a pour objectifs : d’accélérer la transition énergétique et de favoriser l’utilisation des énergies renouvelables. Il impose donc aux acteurs de l’immobilier tertiaire de réduire considérablement leurs consommations énergétiques. Les taux sont fixés à 40 % d’ici à 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050.

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Pour atteindre ces objectifs, les acteurs de l’immobilier se doivent de repenser la conception, la construction et la gestion des bâtiments. Ils doivent mettre en œuvre des mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique de leurs biens. Cela passe entre autres par l’installation de systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation plus efficaces, mais aussi par l’intégration de sources d’énergie renouvelable, comme les modules solaires. Concernant les anciens bâtiments, ils doivent être optimisés pour répondre aux nouvelles exigences du décret éco énergie tertiaire.

Collecte et déclaration des données énergétiques

Le décret tertiaire impose aux opérateurs du tertiaire de collecter et de déclarer les données de leurs consommations de l’année N-1. Cette déclaration doit être faite sur la plateforme OPERAT (Observatoire de la Performance Énergétique de la Rénovation et des Actions du Territoire) avant la fin du mois de septembre, et ce, tous les ans jusqu’en 2050. Cette plateforme, gérée par l’ADEME, le Ministère de la Transition Ecologique, a pour objectif d’accompagner les acteurs du tertiaire dans la réduction de leurs consommations d’énergie finale. Lorsque vous y renseignez vos données, vous avez droit à une attestation annuelle comprenant une notation Eco Énergie Tertiaire (EET). Celle-ci doit être affichée de manière visible sur votre bâtiment.

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Il est essentiel de fournir des données fiables. Elles doivent être composées du descriptif de l’activité tertiaire exercée, de la surface des bâtiments concernés, des données annuelles de consommation d’énergie par source énergétique, ainsi que des modulations éventuelles. Pour disposer de données crédibles, vous devez mettre en place des outils digitaux performants de collecte automatique.

Mettre l’usager au cœur de la démarche énergétique

Dans le but de garantir l’atteinte des objectifs de transition énergétique, il est capital de mettre l’usager au cœur de la démarche. Il s’agit d’expliquer au public l’importance de cette démarche énergétique afin de faire évoluer les comportements individuels. L’objectif étant de réduire considérablement les consommations. Pour réussir cette action, l’accompagnement d’un expert peut s’avérer incontournable. Celui-ci peut vous aider à déterminer les bons leviers pour engager chacune des parties prenantes dans des démarches d’optimisation et de maîtrise des consommations.

Toutefois, la transition vers les objectifs du décret éco énergie tertiaire nécessite un important financement. Ces coûts élevés peuvent représenter des obstacles pour certains acteurs du secteur immobilier. Il faut savoir que les travaux exigés par ce décret sont finançables par des dispositifs comme les Certificats d’Économie d’Énergie. Le gouvernement et les organisations du secteur travaillent à fournir encore d’autres incitations financières et des ressources pour faciliter cette transition.

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